C’est le bassin chartrain de la piscine L’Odyssée qui accueille ces championnats de France été 2024, l’une des toutes dernières chances de réaliser les minima olympique pour ceux encore quête d’un billet pour les jeux de Paris…

 

L’évènement a débuté dès ce dimanche 16 juin, mais eux n’entreront en lice que ce mardi 18 avec les séries du 50 m brasse, et avant d’enchaîner le lendemain, toujours en brasse mais sur 200 m cette fois.

LILIAN SCHLIENGER et MATHIS DUCCI ont donc quitté le sud de la France ce lundi en milieu de journée, accompagnés de leur entraîneur JÉRÉMY MORTIER, pour gagner CHARTRES, la préfecture d’Eure-et-Loir, et sa piscine L’Odyssée, site d’accueil des championnats de France d’été en grand bassin (50 m). Les deux nageurs amsélistes sont donc engagés sur ce qui se fait de mieux en matière de natation hexagonale, à quelques encâblures des jeux Olympiques de Paris-2024, du 27 juillet au 4 août.
Certes, ni Lilian ni Mathis ne seront invités à la grande fête au Centre aquatique olympique de Saint-Denis. Mais ils auront cette possibilité, à Chartes, de côtoyer parmi les meilleurs nageurs français, genre « se retrouver en chambre d’appel avec peut-être un Léon Marchand juste à côté, évoque Jérémy Mortier, peut-être même se retrouver en série avec lui ou d’autres ».

 

Au milieu des stars des bassins…

Une chose est sûre en tout cas : le bassin chartrain semble rapide, en témoignent les nombreux minima pour la grande fête olympique déjà réalisés en deux jours. « Lilian connaît ce bassin, puisqu’il y avait disputé les “France“ juniors l’an passé, y arrachant même une qualif’ pour la COMEN. Là, l’histoire ne sera pas pareille c’est sûr mais, on se répète, c’est bien cette fois le top de ce qui se fait en France. »

Une grande première pour Lilian Schlienger, encore junior et qualifié pour ses « premiers championnats de France N1. C’était certes le but de cette saison, mais cela restera avant tout une découverte pour lui, ce sera le but de cette première participation : découvrir et prendre du plaisir. Avec l’objectif de revenir l’année prochaine et peut-être cette fois avec davantage d’ambitions ».

 

 

Pas de stress… y a Mathis

D’autant que le jeune champion fréjusien (né en 2007 rappelons-le) ne s’est toujours pas réellement remis de cette maladie qui l’a bien affaibli il y a quelques semaines. « On n’a même pas vraiment regardé les temps. Encore une fois, le but est de découvrir et emmagasiner de l’expérience. Après, selon ce qui peut se passer, il peut peut-être se retrouver entraîné par d’autres devant lui et claquer un chrono, ou une finale. »
Sachant que sur ces championnats de France N1, seront qualifiés au terme des séries « les 24 meilleurs nageurs, ensuite répartis sur les trois finales A, B ou C selon leur temps. Ici, il n’y a pas de catégorie par année de naissance, tout le monde est dans le même… bassin ».

Et cela vaut également pour Mathis Ducci, revenu au club en cette intersaison, lui qui est parti découvrir l’entraînement universitaire US dans l’État de Pennsylvanie. À 20 ans, il s’agira là de « ses 3es championnats nationaux N1, il a donc une certaine expérience, doublée de celle acquise aux États-Unis. Ce sera aussi une chance pour Lilian de pouvoir s’appuyer sur un coéquipier qui a déjà connu ce niveau. Ce sera plus facile pour lui à appréhender ».

 

Cette fois, on joue (enfin on nage) dans la cour des grands, avec tout ce qui va avec, notamment une présentation à l’américaine. Et le message est clair à tout juste une quarantaine de jours des jeux de Paris-2024 !

Dans les conditions d’un championnat international

Car à Chartres, cela va être le haut niveau… dans l’eau mais également autour du bassin. Avec des conditions optimales mais peut-être aussi un peu stressantes pour un p’tit nouveau, en matière de protocole d’entrée par exemple.
Rentré des States à l’issue de son année universitaire – et avant d’y retourner pour la prochaine saison – Mathis Ducci a souhaité réintégrer son club de toujours, fut-ce donc seulement pour quelques semaines, afin de garder le rythme, et de l’entraînement, mais aussi de la compétition. « Tout comme Lilian, c’est un enfant du club. Il a pris sa première licence, il devait avoir une dizaine d’années, on les connaît tous en fait. » Et on les supportera au bord du bassin chartrain en espérant peut-être un exploit de l’un ou de l’autre.

« Quoi qu’il arrive, on y va pour le plaisir. Lilian et Mathis vont essayer d’améliorer leurs temps et s’ils ne sont pas en finale, on aura le temps l’après-midi pour aller voir les finales et peut-être de futurs médaillés olympiques… »