Matteo Martin, en plein interview de présentation sur le site de son club… canadien, le Club Prestige de Montréal

Les Amsélistes, section tennis de table, clôturent en fin de semaine la phase #2 de leur campagne 2023-2024 en ce qui concerne les championnats par équipes. Une journée au goût un peu particulier dans l’aventure pongiste du désormais plus Fréjusiens des Canadiens, MATTEO MARTIN, puisqu’il retournera de manière définitive dans son pays natal à compter de cette fin de saison.
Un point tout d’abord sur les trois championnats nationaux qui concernent le club fréjusien. Car, si ce sera le dernier match pour Matteo, ou encore les équipes (2) et (3), cela ne devrait pas être le cas pour l’équipe (1). Car la campagne devrait selon toute logique se poursuivre au-delà de cette (double) phase régulière avec un “Final Four“ d’accession pour la Pro B, disputé à cheval sur mai et juin à Ceyrat (63).
Cela passe néanmoins par un ultime succès devant le Metz TT (4e, 12 pts) pour assurer une 2e place (avec 15 pts dans l’escarcelle) sur laquelle lorgnent toujours les Haut-Garonnais de Cugnaux-Villeneuve (3e, 14 pts), qui rendront visite pour cette dernière à Romans (5e, 9 pts).

 

Il le concède volontiers : son passage (en deux temps) à Fréjus a énormément servi à Matteo, que l’on retrouve ici aux côtés de Diwan Leterme, dans le tennis de table, mais également dans sa vie personnelle et sa construction d’homme

 

La (1) quasiment assurée d’être en playoffs

Les équipes (2) et (3), quant à elles, ne connaîtront pas les mêmes joies que celles rencontrées au terme de la phase #1, celles d’une double accession (de N3 en N2 pour la “réserve“, la (3) arrivant quant à elle de Prénationale). Pis même, elles pourraient toutes deux connaître le retour, pour l’une en N3, pour l’autre en championnat régional. Une issue à laquelle on ne veut pas croire pour l’instant au club fréjusien. Mais le maintien passera immanquablement par un succès en cette ultime sortie :
– devant Antony Sport (2e, 14 pts) pour l’équipe (2), en espérant que les Antibois (6es avec une unité d’avance sur Fréjus) s’inclinent à domicile devant la “réserve“ tourangelle, qui cherchera sur la Côte à préserver son invincibilité,
– au Grésivaudan Le Touvet (2) pour la (3), qui compte deux points d’avance, avec un œil sur les duels Montpellier TT (3) vs Aix-les-Milles (1) ou encore Montauban US (1) vs Roche Besançon (2).

Pour Matteo en tout cas, aligné avec l’équipe (2), lui qui avait manqué le dernier match (à Tours) victime d’ennuis gastriques, ce sera donc une dernière fois l’occasion de porter les couleurs fréjusiennes dans ce contexte de championnat par équipes. Un club est-varois où il est arrivé voici trois ans maintenant (à la rentrée 2021), en provenance du Canada donc, avec l’appui d’un QUENTIN SCAGLIA rencontré là-bas, intégrant en parallèle le Pôle espoirs au Creps de Boulouris, dirigé par ÉRIC ANGLES, le président amséliste.

 

Malade il y a quinze jours et à peine remis d’ennuis gastriques, Matteo Martin avait renoncé à accompagner l’équipe (2) en Touraine, mais n’avait pas oublié de venir saluer et encourager l’équipe de Nationale 3 à Sainte-Croix

De Levallois à Fréjus via Montréal

Avec la (1) de l’époque, le natif de Montréal (22 ans, son frère Siméon y est né aussi deux ans plus tard mais le 3e de la fratrie, le plus jeune, est quant à lui né sur le sol français) glanera un billet pour la N2 dès sa première demi-saison sur la Côte d’Azur, lui le natif du Canada, longtemps transporté entre la terre de nos cousins de l’Atlantique nord et la France au fil des postes professionnels occupés par le paternel, chef de projet informatique. « Je suis né au Canada, mais toute ma famille est française, j’ai ainsi vécu 5 ans au Canada, avant 6-7 ans en France (2007 -> 2013), où j’ai découvert le ping avant de retraverser l’Atlantique ensuite, où j’ai logiquement poursuivi le “ping“ au club Prestige de Montréal », racontait-il lors d’un précédent article que nous lui avions consacré.

 

Matteo Martin avait disputé les Jeux Panaméricains au Pérou en 2021 avec son compatriote Edward Ly. Une compétition, en juniors cette fois, pour laquelle son jeune frère Siméon vient de se qualifier nous a-t-il tout récemment annoncé. De quoi remettre en selle le frangin…

Initialement en France pour un semestre, Matteo Martin avait finalement trouvé un accord dans le cadre de ses études (école de sciences de gestion au sein de l’Université du Québec à Montréal) pour poursuivre jusqu’au terme de cette saison initiale (2021-2022).

Reparti “chez lui“ (2022-2023), l’AMSLF annonçait finalement son retour au début de la présente saison pour évoluer avec la N3 (puis la N2). Si cette 2nde moitié de saison aura finalement tourné en eau de boudin pour l’équipe amséliste, elle restera aussi marquée, pour le Québecois, par une participation, voici un mois environ, aux derniers éliminatoires amenés à déterminer les représentants d’outre-Atlantique aux prochains JO de Paris.

Sans succès pour le Fréjusien – « je partais 5e dans la hiérarchie, je finis en jouant les places 5 à 8, rien de plus logique donc. Surtout sachant que deux billets étaient déjà réservés pour Eugene Lang et Edward Ly, il ne restait de fait qu’un seul ticket à prendre sur ce tournoi » – et  finalement sans trop de regrets.

 

Regrets encore plus vivaces pour Siméon

Du moins en ce qui le concerne car, à vrai dire, Matteo était un peu “véner“ pour son cadet Siméon, lui aussi engagé en championnat de France avec le Metz TT – l’AMSLF a rencontré à deux reprises le club lorrain cette année, en N1 puis… ce prochain samedi en N1A.

« Comme je le disais, il restait une seule place derrière. Une place qui se jouait surtout entre Siméon et Jeremy Hazin. Et finalement revenue à ce dernier. » Là où l’injustice se fait jour pour Matteo, tout comme, on l’imagine pour Siméon, c’est qu’il « avait participé à toute la campagne qualificative pour les Jeux avec Wang et Ly. Et lorsqu’il a appris en fin d’année passée qu’il devrait en passer par ce tournoi de sélection pour gagner sa place, il a pris un gros coup sur la tête ».
Une déconvenue dont le plus jeune des frangins semble avoir encore aujourd’hui du mal à se remettre, plus encore au sortir de cette dernière campagne ayant entériné cette non-sélection. « Mais il est encore jeune, et j’espère sincèrement qu’il aura une autre chance sur l’olympiade suivante. »

 

Ils avaient eu l’occasion de se croiser à l’occasion de la première phase, ils se retrouveront cette fois encore, et encore à Fréjus, pour clôturer cette campagne 2023-2024 de phase(s) régulière(s), puisque le cadet des frères Martin, Siméon, est annoncé avec l’équipe messine ce samedi

 

Pour sa part, Matteo sait déjà que son aventure fréjusienne touche à sa fin. Lui qui en a désormais fini avec sin cursus universitaire connaît déjà son futur : « gérer le marketing et les réseaux sociaux pour une boite, “Ping Pong Dépôt“, qui s’occupe de tennis de table, de pickle ball et de divers autres jeux en extérieur. C’est bien, cela me permet d’avoir un job en rapport avec ma passion du tennis de table. D’autant que je vais également intervenir auprès du Club Prestige Montréal, mon club. »

Bon vent Matteo !