Le tournoi 2023 du Tennis club Gallieni s’est avéré un cru exceptionnel, on l’a déjà dit. Avec des records battus d’engagements et de concurrents et une qualité de plateau particulièrement relevée !

Le SIMPLE hommes ainsi a accouché d’un tableau final particulièrement disputé. Pas trop encore au stade des quarts de finale où la logique a finalement été respectée. Même si un CÉSAR BOURGEOIS et, dans une moindre mesure, un MATHIEU SCAGLIA, auront été poussés dans leurs dernières retranchements et surtout à un troisième set toujours piégeux.

MATHIEU SCAGLIA, n°93 au classement français, était amoindri physiquement. Si cela est passé contre le Parisien MATHIEU CHAMONNIERE, cela n »‘aura pas suffi en demi-finale

 

Premier constat déjà, PIERRE LUQUET, le Dracénois entraîné par l’emblématique Jean-Claude Fracassi (père de la joueuse multititrée à Fréjus, Fannu Fracassi), ne faisait pas mystère de ses ambitions et infligeait une double roue de bicyclette à l’infortuné Cannois de l’ASLM, LOUIS LARUE.

Mais c’est en demi-finales que les surprises tombaient en même temps que l’un des favoris disparaissait. L’ancien Fréjusien MATHIEU SCAGLIA, aujourd’hui licencié au TC Littoral (Toulon)  avait prévenu de sa condition physique précaire dès vendredi et son entrée en lice en quarts. « J’ai des soucis de périoste depuis octobre. Là, à la faveur d’un nouvel examen récemment, il y a une petite fissure sur le péroné qui me gêne pour plier la jambe. » Si c’était passé face à un autre MATHIEU, CHAMBONNIÈRE  de son nom de famille, du Tennis club du 16e (Paris) pour son club, en quarts, cela ne suffira pas en demi contre le Dracénois, vainqueur 7-5, 6-3 et qualifié pour la finale.

 

Dans cette même partie du bas de tableau, PIERRE LUQUET a affiché ses ambitions dès le quart contre LOUIS LARUE

 

Il y retrouvait dimanche matin le Raphaëlois du SRCC, CÉSAR BOURGEOIS, 25 ans, régulièrement engagé sur le circuit professionnel depuis trois saisons maintenant – il a joué sa première demi-finale au tournoi égyptien M15 de Sharm El Sheik voici un peu plus d’un an, qui lui vaudra de grimper jusqu’au 1023e rang au classement ATP (août 2022). Sur cette demi, Bourgeois, un joueur jamais avare d’efforts, viendra à bout de MICHAËL TOMI, 32 ans, qui connut de jolies heures en carrière pro en 2014, non sans avoir laissé une nouvelle fois une manche, la 2e, en route.

Dimanche, pour cette finale du tableau masculin, qui au passage constituait une revanche du récent Open d’été de Cogolin où César Bourgeois avait dominé Pierre Luquet (6-4, 6-4), les deux joueurs, au niveau de jeu proche l’un de l’autre, se neutralisaient jusqu’au milieu de la manche initiale. « J’ai bien débuté, analysait après coup le Dracénois, je rentrais bien dans la balle, j’ai bien servi. J’ai profité un peu de ses fautes pour faire le breaks et empocher ce premier set. »

L’un des beaux matches de cette quinzaine que ce quart de finale entre JULES LEROUX et CéSAR BOURGEOIS…

Peut-être un peu plus fatigué par un parcours un peu plus chaotique que son adversaire, nonobstant des conditions de jeu délicates avec une forte chaleur plombant le court central du TCGF (avant que la brise ne se lève), le Raphaëlois prendra bien l’avantage dans la 2nde manche (1-0), avant de laisser Pierre Luquet reprendre la direction du jeu (5-1). Le Dracénois semblait de fait se diriger vers une victoire relativement aisée au regard de ce 2e set, mais on l’a dit, César Bourgeois ne baisse jamais les bras (qu’il a grands au regard de sa taille et son envergure) et il mettra toute sa rage pour revenir à 3-5. Non sans avoir déjà écarté plusieurs balles de match. Il aura même des occasions de revenir à 4-5 mais, alternant coups extraordinaires et balles faciles mais manquées, c’est au contraire Pierre Luquet (25 ans en août) qui enlèvera la décision finale à sa 7e balle de match (6-3, 6-3).

« Il est clair que je me suis montré un peu plus poussif sur la fin de la 2e manche. Heureusement, je me suis remis à mieux servir, ce qui m’a permis de finir au bon moment en tout cas. Car, s’il était revenu à 4-5, je ne sais pas ce que cela aurait pu donner… »

En tout cas, voilà deux joueurs qui ont peut-être signé un long bail avec le tournoi fréjusien, et dont les confrontations pourraient bien se renouveler assez souvent…

 

Le jeune Cannois ADAM PANARAS n’avait pas les épaules assez solides pour renverser MICHAEL TOMI, mais Bourgeois s’en chargera un tour plus loin


 

TABLEAU FINAL SIMPLE MESSIEURS

 

1/4 de finales : César Bourgeois (-4/6, Saint-Raphaël CC) bat Jules Leroux (-2/6, ASLM Cannes) 6-7, 6-3, 7-6 ; Pierre Luquet (-4/6, TC Dracénois) bat Louis Larue (-2/6, ASLM Cannes) 6-0, 6-0 ; Michaël Tomi (-4/6, TC Littoral) bat Adam Panaras (0, ASLM Cannes) 6-3, 6-4 ; Mathieu Scaglia (n°93, TC Littoral) bat Mathieu Chambonnière (0, Tennis Club du 16e) 3-6, 6-4, 6-3.

1/2 finales : César Bourgeois (-4/6, Saint-Raphaël CC) bat Michaël Tomi (-4/6, TC Littoral) 6-3, 5-7, 6-2 ; Pierre Luquet (-4/6, TC Dracénois) bat Mathieu Scaglia (n°93, TC Littoral) 7-5, 6-3.

FINALE : Pierre Luquet (-4/6, TC Dracénois) bat César Bourgeois (-4/6, Saint-Raphaël CC) 6-3, 6-3.

 

La bagarre aura été intense entre PIERRE LUQUET et son challenger CéSAR BOURGEOIS en finale du tournoi fréjusien, trois semaines après que les deux hommes se soient déjà affrontés en finale à Cogolin, à la faveur du seconde cette fois…