Voici une année maintenant, CYRIL RESPAUT (23 ans alors), qui faisait partie intégrante de l’équipe d’encadrement de l’AMLS-TCGF, mais également de l’équipe 1 alors aux côtés des Mathieu Scaglia, Louis Boulot et autre Loris Gueli, annonçait de nouvelles intentions, et notamment celle de prioriser sa carrière personnelle de joueur professionnel et de tenter l’aventure sur les Future.
Mais le destin en aura décidé autrement sous la forme d’une double fracture de la cheville fin 2022 qui l’arrêtera net dans son élan. Après une longue convalescence, CYRIL RESPAUT s’est relancé dernièrement, faisant parler de lui en sortant à plusieurs reprises des qualifications de tournois M25 – les mieux dotés du 3e circuit mondial, l’ITF World Tennis Tour – pour d’ailleurs obtenir à la fin juin 2023 son meilleur classement à l’ATP, 1436e, soit un gain de quelque 400 places en l’espace d’une année (1870 à l’été 2022).
Grasse, Montauban, Ajaccio…
Il faut dire que ce mois de juin lui a permis d’enchaîner les bonnes performances.
Sur le M25 GRASSE TOURNAMENT tout d’abord, avec deux victoires en qualif – 6-3, 6-2 contre Carlos Giraldi, 6-2, 6-1 face à Matis Roche – avant de s’incliner au 1er tour en trois manches (4-6, 6-2, 4-6) contre Alexandre Aubriot (n°688 ATP à l’occasion de cette confrontation).
La semaine suivante, après avoir à nouveau passé deux tours victorieux de qualification sur le M25 MONTAUBAN TOURNAMENT, le Fréjusien retrouvera ce même Aubriot, à nouveau au tour #1. Mais avec une issue victorieuse et probante, à 6-4, 7-6 (7). Petit retour à la réalité (4-6, 0-6) au tour suivant face au Monégasque Valentin Vacherot (n°260 ATP).
L’heure sera alors venue de franchir la Méditerrannée, et un rendez-vous donné au 11e Open d’AJACCIO by Vito. Un tournoi d’envergure avec 56 joueurs, et une majorité entre les places 240 à 350 à l’ATP ! Deux nouveaux succès parlants (6-1, 6-2 vs le Corse Andrea Maestracci, avant de battre l’Italien Umberto Giovannini, 6-3, 6-3), et une nouvelle entrée dans le tableau final d’un M25 pour la 3e semaine de suite, au terme d’un match où « j’ai bien joué, en étant agressif, déclarera Cyril après coup. Je perds 1-3, j’étais gêné par le vent mais je suis mieux rentré dans le terrain et ça m’a permis de gagner ».

Il y a un peu plus d’un an, lors d’un match par équipes où le capitaine Xavier Martinez vient manager son joueur
Stoppé par son corps
Malheureusement l’enchaînement des matches – a fortiori après une si longue période OFF – lui provoquera une élongation, cause de son abandon au 1er tour du tournoi ajaccien face à un adversaire alors pointé au 476e rang ATP, le Portugais Duarte Vale. Mais, malgré l’écart a priori énorme entre les deux adversaires, le joueur est-varois mènera un beau combat face au Lusitanien, certes devant au score, à 7-6 (6), 4-2, mais néanmoins bousculé à l’image de cette « balle de set » obtenue dans la manche inaugurale par le Varois.
« Après ma blessure, je me suis mis un bon coup de pied aux fesses », admet un Cyril Ressaut, volontiers classé comme un joueur, bon vivant, qui ne faisait peut-être pas tous les sacrifices inhérents à ce niveau. « Je suis beaucoup plus concentré sur le tennis, beaucoup plus focus sur le travail et sur mon jeu. Je joue à fond. Ces dernières semaines m’ont permis d’enchaîner à nouveau les matches. Avant cette alerte et cette élongation parce que je manque encore de physique et d’endurance… »

A Grasse il y a quelques semaines, le début du renouveau sur le M25 local avant de se retrouver dans la tableau final à Montauban puis Ajaccio (ci-dessous)
Le TOP 400 ATP d’ici un an
De retour “à la maison“, et après une petite semaine de repos, CYRIL RESPAUT était du tournoi du Saint-Raphaël Country Club la semaine passée. Il y passera trois tours, le dernier en quart de finale face au local César Bourgois, finaliste à Gallieni une semaine auparavant, avant d’échouer en demi-finale contre le Malgache de l’ASPTT Nice, Dylan Andrianaly (1-6, 3-6). « Là, je fais encore quelques tournois “français“ puis je repars sur le circuit “Future“. Objectif, me rapprocher des tournois “Challenger“ (le niveau #2 des tournois mondiaux derrière l’ATP World Tour, Ndlr). Je me donne un an pour essayer de grimper et atteindre ce but et le Top 400. »