Bon, ok, on ne va pas déjà crier victoire, loin s’en faut !!! Simplement, force est de constater que les premiers retours du Bugatti de cette matinée de vendredi et ces 3’’ passées à la concurrence sur la séance #1 des essais libres (1’46’’352) que le pilote varois de la Race Experience Team, JOHAN GIMBERT, est sur la bonne voie.
Le Mans, 1ère des sept manches au programme
Bien sûr, la 2nde séance dans l’après-midi sera bien plus révélatrice, avec la réelle entrée en piste des Arbel, Lussiana et autre Gregorio. L’écart entre Gimbert et la concurrence se réduira fort logiquement à peau de chagrin, mais Johan n’en est pas moins resté le plus rapide (1’42’’138, à 0’’04 du chrono idéal, celui qu’il réaliserait si l’on additionnait ses meilleures marques sur les trois secteurs du circuit).
Gimbert, Gregorio, Arbel : tiercé final ?
Vous l’aurez compris, la saison de Superbike – et notamment le Supersport 600, catégorie dans laquelle s’engage Johan pour la seconde année – reprend ses droits en ce dernier week-end de mars sur le célèbre circuit Bugatti, qui accueillera dans trois semaines la 46e édition des 24 Heures du Mans. Et redémarre en fanfare, avec une lutte qui s’annonce particulièrement intense.
Cette campagne #2023, Johan Gimbert l’aborde parmi le trio de favoris régulièrement cité avec son dauphin 2022 au classement Challenger, Matthieu Gregorio – qui intègre pour cette présente saison en SSP600 l’équipe “MotoAin #96“, par ailleurs (et surtout) LE team support de Yamaha Motor France sur les EWC, le championnat d’endurance –, ou encore le 3e l’an passé, l’infortuné Loïc Arbel, (du team franc-comtois “PMR“ pour Planet Motor Racing) dont la saison se sera achevée prématurément sur le circuit francilien de Carole avec une chute et une double fracture tibia-péroné.

C’est un Johan Gimbert confiant et serein qui a gagné la Sarthe pour lancer ce week-end sa 2e saison en championnat de France FSBK, catégorie SSP600
L’inconnue Hugo de Cancellis
Johan, lui, inclut d’autres pilotes dans cette liste, comme « Bartholomé Perrin, Matthieu Lussiana et Enzo de la Vega, mais encore un Hugo de Cancellis qui arrive du WSSP 300, le championnat du monde de cette catégorie SSP300 ! Il va falloir voir ce qu’il donne », mais l’Avignonais est sans nul doute un pilote, non seulement très rapide, mais aussi particulièrement expérimenté, en témoignent cinq campagnes en Mondial conclues par une 3e place au classement final l’an dernier. De Cancellis a terminé la saison à 9 longueurs du 2e, le Néerlandais Victor Steeman, malheureusement décédé à 22 ans le 12 octobre 2022 des suites d’une chute survenue quatre jours plus tôt sur le circuit de Portimao, une disparition qui entraînera celle, 48 heures plus tard d’une crise cardiaque, de sa maman totalement anéantie.
Encore quelques réglages à trouver
Cette malheureuse parenthèse refermée, revenons sur Johan Gimbert, parti vers la Sarthe en milieu de semaine « beaucoup plus calme que l’an passé à la même époque. J’ai prouvé ce que je valais la saison dernière, je connais la moto, les circuits, mes adversaires, je suis prêt physiquement et mentalement ».
C’est donc avec une belle confiance, même après avoir “détruit“ sa machine en essais privés à Valence en fin d’année passée – « mais ce n’est absolument pas de sa faute, il a perdu l’avant, la moto est partie en tonneaux et a fini dans le mur », explique son père Sébastien –, même si « les récents essais, tant à Nogaro qu’au Mans (déjà) n’ont pas eu le retour escompté parce qu’entre la pluie et le froid, on a que très peu roulé et pas pu valider les réglages effectués », continue le team manager fréjusien. Ce que confirmait en début de semaine Johan, « c’est vrai, je n’ai pas encore trouvé le bon feeling. Quand je veux en faire plus et pousser la moto, elle ne répond pas à nos attentes. Et ces tests ne nous ont pas été réellement bénéfiques au final. Mais nous avons travaillé ici, à l’atelier depuis notre retour, et nous avons peut-être trouvé la solution ».
À confirmer en piste bien sûr, d’autant que le jeune Varois, 18 ans depuis janvier, part vraiment « confiant, la machine ne manque pas de puissance, on a toutes les pièces qu’il faut, il faut juste confirmer ce réglage ».

« Le Mans, c’est bien mais sur le sec. » Jusqu’ici, le ciel est bleu, il ne pleut pas mais il y a du vent et surtout, il ne semble pas y faire très chaud…
« Le Mans, c’est bien… mais sur le sec »
Ces premières séances sur le Bugatti semblent néanmoins augurer d’un bon week-end, pour peu que la pluie ne s’invite pas et ne vienne perturber les chances de tous. « Le Mans, ça reste un circuit mythique. J’aime bien… quand c’est sec. Quand il pleut c’est complètement différent. Mais j’ai de bonnes bases sur cette piste maintenant. »
Sachez pour l’heure qu’il n’a pas plu dans la Sarthe ces derniers jours – contrairement à ce qu’annonce donc à tort la météo nationale tous les soirs à la télé –, mais il y a du vent. Et, pour rassurer Johan, la course dimanche ne semble pas davantage “menacée“.
Mais auparavant, il y aura ce samedi une ultime séance de free practice, avant les qualifs dans l’après-midi, les deux courses dominicales (toutes deux sur 16 tours) étant respectivement programmées à 9h10 puis 15h20.
Enfin, en sa qualité de Champion de France Challenger la saison passée, Johan Gimbert ne peut plus “courir“ dans cette catégorie réservée aux moins de 24 ans.
Maintenant, ça tombe bien, Johan, 3e l’an dernier au scratch SSP600, ne vise pas d’autre objectif que celui de monter sur la plus haute marche du podium !
• CARLA MULOT 17e en SSP300. Un article lui sera consacré ici-même ce samedi. Mais d’ores et déjà, saluons une belle 2e séance d’essais libres de Carla Mulot. Si elle ne court plus sous la bannière “Race Experience Team“ cette année, Carla n’en demeure pas moins licenciée au Moto Club AMSL Fréjus, et entame sa 2e saison dans le championnat au sein de la structure privée “Ducatimo“ montée par son champion de père (en European Series), Thierry Mulot. Pointée 31e à l’issue des premiers essais libres, la jeune Fréjusienne est remontée en milieu de grille (17e sur 38) au terme des 12 tours accomplis en 2nde séance avec un chrono de 2’13’’719 sur les 4,185 km du circuit sarthois.