
Diverses sections de l’AMSLF – ici le basket avec les encadrants Yamine Boumaaza, Dorian et Bastien Laemmel, ont pris part, deux jours durant, à l’une des sessions de sensibilisation et formation aux gestes de premiers secours proposée par l’association Luciani du Dr Yoann Kiavue et de son IDE, Clémence Kaczmarek
À l’occasion des stages multiactivités proposées durant les vacances scolaires par les sections de l’AMSLF, certaines d’entre elles ont troqué deux heures de pratique sportive ou toute autre activité pour répondre à l’invitation de la Ville de Fréjus de participer à une session de prévention et sensibilisation aux gestes de 1ers secours. Pour cette opération, la Ville et son conseiller municipal délégué au sport de haut niveau, Fabien Roux, se sont appuyés sur l’association LUCIANI.
SE PROTÉGER, ALERTER, SECOURIR. Le principe repose sur ces trois mots, celui des gestes de premiers secours qui peuvent vous sauver, sauver quelqu’un de votre famille, un copain, un proche mais aussi un inconnu. Parce qu’il vaut mieux “mal faire que ne rien faire“. « C’est ce que dit la loi récemment modifiée qui, de plus, vous dégage absolument de toute responsabilité pénale (ne rien faire correspondant en cas à une non assistance à personne en danger, Ndlr) », insiste Clémence Kaczmarek, IDE (infirmière diplômée d’État en soins généraux) auprès du Docteur (cardiologue) Yoann Kiavue, à l’initiative de cette opération de sensibilisation.
Parce qu’un manque certain se fait jour en la matière – pour quelque public que ce soit d’ailleurs –, la Ville de Fréjus, sous l’impulsion de Fabien Roux, ostéopathe dans le civil et conseiller municipal, notamment en charge du sport de haut niveau, a ainsi proposé la mise en place de sessions, si ce n’est de réelle formation, à tout le moins de sensibilisation à l’importance des gestes de 1ers secours (basée sur le PSC1, Prévention et secours civiques de niveau 1) face à tous les accidents de la vie quotidienne auxquels tout un chacun peut être un jour confronté. « Un appel aux secours, c’est 10 % gagné pour une victime, et au final, cela permet de sauver 40 % de ces victimes. »
De par ses accointances, dans le monde sportif (« au sein des clubs de l’agglomération, c’est pourquoi les associations telles l’Étoile ou encore le Fréjus Var Volley sont tout autant concernées par cette action que les sections de l’AMLSF », souligne Fabien Roux) mais également dans le milieu médical – « notamment le Dr Kiavue et son association sur laquelle nous nous sommes appuyés », poursuit le conseiller municipal –, la Ville (et Fabien Roux) ont donc mis en place cette opération avec l’association LUCIANI, fondée par le Dr Kiavue et présidée par Clémence Kaczmarek, tout juste portée sur les fonds baptismaux (« il y a une semaine »).

Une fois les premières appréhensions passées, les élèves d’un jour se sont montrés attentifs, curieux et intéressés, conscients que ces quelques gestes peuvent être d’une importance vitale
Un discours à adapter au public rencontré
Et quel meilleur public que les jeunes, en l’occurrence ici des sociétaires de différentes sections de l’AMSLF qui ont inclus ces deux heures dans le cadre des stages auxquels ils prennent part pendant ces vacances scolaires. Peut-être avec une idée initiale préconçue de “sacrifice“ par rapport à une activité plus… ludique, mais avec la satisfaction de ne certainement pas avoir perdu son temps au final. « Comme pour tous publics, il y a une forme de timidité au départ, doublée d’une appréhension par rapport au fait de dire une bêtise, confie le Dr Kiavue. Mais cela s’estompe au fil de la séance et tous participent et proposent des remarques et des questions souvent très pertinentes ». « Avec bien évidemment des différences selon les âges, renchérit Clémence Kaczmarek, puisque nous avons eu là des petits de 7-8 ans et des ados à côté. Maintenant, à nous de nous adapter pour leur faire passer et comprendre notre message. »
D’autres actions aux vacances printemps
Plusieurs sections de l’association omnisports fréjusienne – basket, judo, natation, athlétisme, tennis de table… – auxquelles se sont joints des jeunes footballeurs de l’Étoile ou encore des volleyeurs du Fréjus Var Volley – avaient donc répondu à l’invitation pour ces séances qui se sont tenues dans la salle Henri-Marquès, gracieusement mise à disposition.
Et face à l’attention et l’accueil réservés au Dr Kiavue et son IDE, la Ville et l’association Luciani annoncent leur intention commune de proposer de nouveaux créneaux sur les prochaines vacances scolaires. Nonobstant le fait qu’entretemps, des sessions similaires pourraient être proposées dans les établissements scolaires – « les enseignants, professeurs des écoles, les infirmières scolaires n’attendent que ça et nous pourrons répondre favorablement à leur demande dès réception de l’agrément par les services de l’État », précise à ce sujet Clémence Kaczmarek –, une concertation devant également avoir lieu avec les sapeurs-pompiers de l’agglo que l’on a coutume de voir distiller de semblables campagnes de prévention sur les plages en saison estivale. « Clémence est elle-même sapeur-pompier et est ainsi en relation avec les personnels concernés », ajoute le Dr Kiavue.
En attendant, et pour ces premières sessions avec les jeunes sportifs, de l’AVP (accident sur la voie publique) – et de l’importance d’ôter le casque sans risquer d’aggraver les blessures si l’AVP implique motards ou scootéristes – à l’incendie domestique, des premiers gestes – sécurisation, dégagement d’urgence, démonstrations (plus facilement appréhendables) à l’appui – à l’alerte, voire au massage cardiaque selon l’état de la victime.
Quels numéros appeler (*), quels renseignements et quelles indications donner en tout premier lieu, quels gestes accomplir selon les dommages des victimes, quand et comment placer la victime en PLS, quand faire un massage cardiaque ou utiliser un défibrillateur…, rien n’est laissé au hasard, tout est expliqué et démontré.

Massage cardiaque (à deux mains sur un adulte ou à une main sur un ado, démonstration faite par deux jeunes nageurs, ou encore avec deux doigts seulement comme le fait la judokate Lisa Sammartano), ou mise en PLS : les bons gestes au bon moment !
De nombreuses fausses vérités…
Le tout en rétablissant quelques fausses vérités. « L’on parle souvent du fait de veiller à ce que la victime n’avale pas sa langue. Mais personne ne peut avaler sa langue en réalité. Plus concrètement, en plaçant le patient en position latérale de sécurité, on lui évite ainsi de s’obstruer les voies aériennes via sa langue et ainsi ne plus pouvoir respirer. » Posture et geste également à adopter pour éviter qu’une personne ne s’étouffe en avalant ses propres régurgitations s’il y a lieu, ou, par exemple, dans le cadre d’une “noyade“ (**) pour recracher l’eau avalée…
Sans oublier qu’un massage cardiaque s’effectue, déjà sur une victime mise torse nu si tel n’est pas le cas, avec deux mains sur un adulte, une seule main sur un ado et deux doigts pour un nourrisson… Sachant encore, par exemple, que l’on ne pratique jamais d’insufflations sur un bébé…
Un combat pour (in)former
Autant de gestes, pour la plupart très faciles et donc à la portée de tous publics, qui peuvent sauver une vie, celle d’un ami, d’un petit frère, d’une petite sœur, d’un parent, d’un copain au sport, à l’école, sur des activités de loisirs, une personne totalement inconnue… « Notre volonté, notre combat sont là, continuent le Dr Kuavie et l’infirmière Clémence Kaczmarek. Apporter notre savoir et le transmettre pour informer et former tout un chacun. » Parce qu’une destinée peut parfois se jouer à ces simples gestes…

Cette intervention initiée par la Ville de Fréjus, notamment par son conseiller municipal au sport de haut niveau, Fabien Roux, ostéopathe dans le civil, a pu se concrétiser avec le Dr Yoann Kiavue et son association
(*) LES NUMÉROS D’URGENCE
Vous pensez les connaître, mais les avez-vous tous ? Voici les numéros d’urgence à composer selon votre situation, « sachant que le 17, le 18 ou encore le 15 de toute façon sont connectés entre eux, donc peu importe le n° appelé ».
– 17 : Police Secours
– 18 : Pompiers
– 15 : SAMU
– 112 : numéro universel européen
– 114 : appel d’urgence pour sourds et malentendants
– 196 : n° d’urgence en mer (depuis n’importe quel portable et hors zone de couverture)
En revanche, le Père Noël ne peut généralement être d’aucun secours dans les cas qui nous préoccupent à travers cet article. Aussi, zappez le 3630, comme proposé par un jeune stagiaire. De même que le 911, ça, c’est uniquement aux États-Unis…
(**) Il existe différents stades (de gravité croissante) lorsque l’on parle de “noyade“, terme générique usité pour évoquer un accident qui a touché quelque 1500 personnes en 2021. Mais toutes n’entraînent pas le décès de la victime (aux alentours de 400 tout de même, toujours en 2021). En revanche, un quart d’entre elles concerne des enfants de moins de 6 ans. Si la noyade consiste bien en une asphyxie due à une immersion dans l’eau et le fait d’avaler de l’eau, en grande quantité et de manière brutale, on distingue l’aquastress, la petite hypoxie, la grande hypoxie et enfin l’anoxie, où le “noyé“ est en état de “mort apparente“.
Association LUCIANI –
87 avenue Archimède – Pôle Epsilon 3, pôle médical – Bât. B – 2e étage – 83700 Saint-Raphaël
Contacts : 07 84 20 47 62 / clemence-ide@drkiavueyoann.com

Pour dispenser leurs “cours“, le Dr Yoann Kiavue et Clémence Kaczmarek ont créé tout récemment l’association LUCIANI, et c’étaient là leurs premières interventions dans ce cadre de sensibilisation aux gestes de premiers secours