La toute dernière ligne droite est bien entamée pour le championnat de Prénationale masculine de handball. Plus que deux journées (dimanche, 16h, à Jean-Vilain face à Saint-Tropez, et le 5 mars à Aix), et il sera temps de penser à la phase finale, en poule haute (les trois premiers) ou… basse (les quatre derniers).

À l’aller, les Fréjusiens s’étaient imposés d’une toute petite longueur (33-32) face au Pays d’Aix UC HB. La revanche dans une dizaine de jours, pour la dernière journée de phase régulière, constituera-t-elle la “finale“ de la poule pour une qualification en play-offs et éviter les play-downs ?
Pour l’AMSL Fréjus Val d’Argens, la tendance est au ballotage. Plus défavorable que favorable. La faute à une méchante défaite, « de notre fait », reconnaît le coach Denis Kiel, concédée voici dix jours en match en retard à Draguignan (27-32), match reporté pour cause de Covid le 8 janvier.
Aussi, à quelque 120 minutes du terme de cette phase inaugurale, les Fréjusiens, un temps montés sur le podium à la faveur de deux probants succès acquis contre le leader La Crau, avant de contrôler la lanterne rouge, Cuers-Pierrefeu le match suivant.
Des circonstances extérieures qui n’aident pas
« Une bonne série, initiée face au leader, poursuivie en jouant Cuers avec tout le respect qu’on leur devait. Vraiment deux matches intéressants », renchérit l’entraîneur est-varois.
Malheureusement, les bonnes nouvelles se sont arrêtées là pour un Denis Kiel qui confesse vivre une saison compliquée, entre « Covid, cas contacts, blessures. Et puis, nous sommes des amateurs, avec tout ce que cela peut engendrer : il faut ainsi composer avec les boulots, les vacances… »

Battre l’Entente Saint-Tropez dimanche en fin d’après-midi : la condition sine qua none pour espérer une “finale“ de poule face aux Aixois la semaine suivante. Car, de leur côté, les Provençaux ne laisseront certainement pas passé l’occasion d’engranger un succès supplémentaire devant la lanterne rouge, Cuers-Pierrefeu
Ainsi, depuis le début 2022, « je n’ai quasiment jamais eu un effectif au complet aux entraînements ». Pis encore avant le match charnière contre la réserve dracénoise, « avec deux entraînements pour enchaîner un rendez-vous crucial ».
Et les blessures se cumulant – « on perd encore trois ou quatre joueurs supplémentaires » et –, Denis Kiel a même dû remettre le maillot. « Pas évident à 44 ans, d’autant que mon genou se met à gonfler sans crier gare. À Draguignan, j’étais sur la feuille de match mais je ne suis pas rentré en jeu. »
« À Draguignan, on perd le match tous seuls »
Et les regrets sont grands au sortir de cette défaite à Draguignan. « On est à +4 à un moment en seconde période. Et on finit à -5 ! On se prend des 2’, on sort du match, on se laisse piéger par le contexte et les supporters. Un effet boule de neige. Au final, on perd le match tous seuls », et c’est bien ce constat qui fait peine à Denis Kiel. « Oui, c’est une saison plus compliquée que ce à quoi je m’attendais. »
Au classement, la situation n’est pas encore catastrophique. Fréjus a vu le Pays d’Aix lui reprendre la 3e place, et pointe au 5e rang, à égalité de points avec Draguignan. Laquelle équipe dracénoise se voit proposer un calendrier difficile sur ses deux derniers matches, puisqu’opposée aux deux leaders.
La poule haute plus intéressante
Le Pays d’Aix joue la lanterne rouge Cuers, tandis que Fréjus accueille l’Entente Saint-Tropez. Avec la perspective de jouer une “finale de poule“ début mars à Aix et de se retrouver en poule haute ou basse. « Sincèrement, sans faire injure aux potentiels futurs adversaires si jamais on se retrouvait en poule basse, on ne prendrait ni plaisir ni expérience pour nos jeunes joueurs dans une telle perspective. Quand bien même nous ne jouerions pas davantage la montée en poule haute, il serait plus bénéfique pour nous de s’y retrouver. »
D’autant que c’était là l’objectif de début d’année pour une saison de transition. Restent deux matches pour l’atteindre…